ID. Shariel de Nirma NOM : De Nirma. Elle ne l'emploie guère, et ce, depuis bien longtemps. Il faut dire qu'elle n'aime pas ce nom... de mauvais souvenirs, sûrement? Qui sait, puisque Mademoiselle ne parle presque jamais de sa vie d'avant.
PRENOM : Son prénom est Shariel, mais elle se présente comme étant Sha. Domino a tendance à l'appeler Masha, et c'est sans doute la seule personne qui ose - et qui a le droit - de la surnommer.
RACE : Félynoïde. Sa mère était une sorte de lionne et son père un guépard. Elle a du hérité, quelques part, des origines de sa grand mère, fenec, avec ses longues oreilles.
AGE : Shariel a déjà vécu quarante six ans, bien que physiquement, elle n'en paraisse que vingt cinq, vint sept tout au plus.
PLANÈTE D’ORIGINE : Elle est née au Bonheur des Dames, dans un petit appartement moisi.
LIEUX DE RÉSIDENCE : Elle réside actuellement sur Tacos Favellas.
FACTION : Gang. Nhane et Domino sont ces
am acolytes.
Background.
Pas de chance? C'est sans doute le mot qui me caractérise le mieux. Je veux dire, il y en a qui naissent sous une bonne étoile, non? Les enfants de star, les joueurs aussi, tous ceux là, qu'on ne me dise pas qu'ils sont tristes et que leur vie est misérable, pas vrai? Eux, ils ont cette bonne étoile, leur petit truc qui fait qu'ils mourront sans doute d'une overdose ou de suicide, trop content de baigner dans les billets. Je ne suis pas comme eux. J'ai eu une chance inouïe de naître dans la médiocrité même, j'ai eu la chance de pouvoir m'en sortir, et j'ai laissé passer cette chance uniquement par amour propre, par amour? Connerie, Sha. Tu le sais mieux que quiconque, pas vrai. T'avais toutes les cartes en main, et tu t'es raté comme jamais. J'aurais pu devenir quelqu'un de mieux, de bien, quelqu'un qui piloterait un vaisseau et serait payé au mois, qui ferait quelques convois, ici et là, mais... cette vie n'est pas la mienne. Je ne suis pas un être banal, voyez vous. Moi, j'ai toujours eu besoin d'action, le risque m'a toujours attiré, comme un aimant. Dès ma naissance, le risque a été mon ultime but, mon seul plaisir. A croire que j'aurais du m'appeler, ainsi, « risque ».
Maman était une belle femme. Je suis née alors qu'elle n'avait que dix sept printemps. Elle était comme une fleur, à peine éclose, mais déjà sa racine était pourrie, et ses pétales tombaient avant même d'avoir pu s'étendre. Ma mère était une catin, une belle féline, une lionne qui sait ronronner à l'oreille des mâles dans le seul but d'alléger leur bourse. Dans tous les sens du terme, si je peux me permettre un peu d'humour. Elle n'avait pas eu de parent, elle avait grandi dans la rue mais sa beauté l'avait arraché à une mort misérable. A la place de cela, elle se retrouvait à vingt sept ans à peine – jeune pour une félynoïde – avec un mioche dans les pattes et un commerce à faire marcher. Qui aimerait une grosse baudruche dont les mamelles avaient doublé de volume et le bassin ne ressemblait rien qu'à un tas flasque de graisse? Je l'ignore, sincèrement, mais Maman a réussi, et elle m'a mise en monde, toute seule. Elle me l'a raconté des millions de fois. Elle a sentit son corps se tendre et a tout de suite rempli la baignoire d'eau tiède. Pas trop froid, pas trop chaude. Et elle a laissé coulé alors qu'elle essayait d'expulser ce parasite de ses entrailles. Ce parasite, c'était moi. Ce parasite qui criait dans ses oreilles, qui feulaient à en perdre le peu d'haleine qu'il avait. Elle m'a aussi dit, plus tard, qu'elle avait hésité. Qu'en me regardant, elle ne voyait qu'un homme de plus, passait sur elle. J'étais la conséquence d'un métier à risque. Risque, encore. Elle m'a raconté. Elle m'a regardé quelques minutes et elle a hésité entre me laisser vivre, me poser sur son torse, et me noyait dans l'eau. Qui se soucierait de si peu? Une mère, non, une putain qui noie son chaton, qu'est-ce? Mais au moment même où elle trempait mes pattes dans l'eau, j'ai ouvert les yeux, et elle a croisé mon regard. Un regard qui aurait pleuré milles saint, a t-elle dit. Des yeux d'un bleu sans pareil. Elle m'a dit qu'elle n'avait pas eu le coeur de tuer ce regard. Je me dis parfois que ça aurait été aussi bien de rester les yeux fermés, quelques secondes de plus.
J'ai grandis sans père, dans un monde de femme à fortes poitrines, aux petites tenues affriolantes. J'ai rapidement dit « non ». Pas comme elles. C'est tout ce que je désirais. Ne pas finir comme elles. C'est à ce même moment que mes petites folies sont apparues. Mes folies auraient pu correspondre avec une crise adolescente, comme dise les humains. C'était faux. J'essayais tout simplement de m'échapper de ce monde qui m'étouffer, un monde fait de luxure et d'argent, d'alcool et de drogue. Un monde pourri. Je montais sur les toits, facilement, mais avec risque. Toujours le risque. Les toits les plus hauts étaient mes préférés. Un jour, je devais avoir quinze ans, mes griffes se sont cassés sur le béton d'un toit et je suis tombée. Je suis tombée du deuxième étage, et je me cassée une clavicule. Une vilaine chute. Maman aurait voulu me tuer ce jour là, mais au lieu de ça, elle a pleuré froidement. Elle est restée noble et m'a dit « si tu veux vraiment te tuer, Shariel, fais le avec classe, et fais le bien ». Je crois que ma Mère m'aimait sincèrement, mais quand on a quinze ans, on ne voit pas. On ignore tout, ou presque. Quand j'ai eu vingt ans, ma mère a attrapé la maladie du métier qui l'a tué en deux mois. Deux mois en arrière, ma mère était toujours cette femme sympathique, presque aristocrate, cachée derrière de la dentelle noire. Ma mère était une femme magnifique, vous savez, et aujourd'hui je regrette toutes les fois où je lui ai dis, cri, pleuré, hurlé qu'elle n'était qu'une putain, qu'elle n'était pas la meilleure des mères. Ma mère s'est toujours pliée en quatre pour moi, pour mes yeux bleus devenus jaunes avec l'âge. Des yeux comme les « siens », à lui, à ce père restait dans l'ombre le temps d'une adolescence féline. C'est drôle, je trouve, comment les êtres que l'on attends le moins arrivent dans les moments les plus tragiques.
Quand ma mère s'est faite enterrée, avec tous les honneurs dues à son rang – si tant est qu'elle en avait un – je l'ai vu. Il était en retrait. C'était que l'on était pas beaucoup pour saluer le passage de Maman dans l'autre monde. Peut être une dizaine. Le gérant, quelques amies de Maman, un amant amoureux, et moi. Et lui. Ce père qui durant toutes ses années avaient vu ma mère, ce père qui n'avait jamais fait un pas, il était là. Ce jour là, je n'ai pas eu la force de l'égorger. Aujourd'hui, je regrette. J'aurais certainement été en prison, sur Sparte, mais au moins, j'aurais fait quelque chose de bien dans ma vie. Tuer cet homme, cet égoïste. Il aurait pu épousé ma mère, on aurait pu être une famille, mais la bague à sa main ne trahissait pas sa position. Militaire, trente huit ans dans les forces spatiales, décoré, détraqueur de je ne sais combien de pirates... et amant de ma mère. Et mon père. Quand la cérémonie a été fini, que j'ai posé une patte dehors, il a posé sa main sur mon épaule, et j'ai croisé son regard – mon regard. Si maman n'a pas pu me tué ce jour là, c'est car j'avais le même regard que cet homme. Je l'ai regardé avec tout le dédain que ma position me permettait, et il s'est voûté, comme un homme. Ce géant félin, à la carrure de prédateur, n'était en réalité qu'un homme. Il s'est voûté, à poser sa tête sur mon épaule, et j'ai sentit mon poil se mouiller. Cet homme – mon père – pleurait. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai tapoté son dos, comme si j'avais de la compassion. Connerie.
Quelques jours plus tard, il m'a demandé si j'avais de la famille, un travail, si je faisais « comme ma mère ». J'ai répondu que je n'avais plus rien, que ce qu'il me restait, c'était un bracelet d'argent et un collier. Ni plus, ni moins. Il m'a regardé et m'a dit : « devient pilote. L'armée est un engagement sûr : tu auras une paye, une famille, tu te marieras et aura des enfants, une vie de famille ». Il n'a pas rajouté « celle que je ne t'ai jamais donné ». Mais j'étais coincé. Alors j'ai accepté. Je suis partit sur Sparte et j'ai rencontré les autres félines, et surtout les autres félins. Dès le premier jour, j'ai compris ce que signifie « rabaisser du caquet », tout comme ils ont compris ce que signifie « je vais te faire manger tes dents ». L'armée, ou Sparte tout du moins, a été les pires années de ma vie. Douloureuse les premiers temps, machinales les derniers temps. J'y suis restée dix ans. J'y suis entrée quand j'avais dix sept ans, j'en suis ressortie à vingt sept ans. Pas fugitif, j'avais juste fini mon contrat. J'avais servi huit ans comme pilote de chasseur, j'avais tué des pirates. Je m'étais lassé de ces risques qui n'en était pas. Où était le danger quand cinquante hommes armés de couteaux se retrouver face à cent hommes armés de fusil d'assaut? Aucun risque. C'était presque pitoyable. Alors j'ai abandonné.
J'ai acheté un vaisseau avec l'héritage de Maman, gardant mes économies pour la bouffe. J'ai voyagé, beaucoup. J'ai visité Malaxian et ses champs, j'ai parcouru Pink Nova et ses affaires douteuses, et je me suis finalement arrêtée sur Dimaris, après quelques années de voyage. J'avais plus un rond, ou presque. C'est sur Dimaris que j'ai rencontré Domino. Cette féline m'a tout de suite collé aux basques. J'avais jamais réalisé combien ça faisait mal d'être seule, tout le temps. Pas l'habitude de la compagnie. Les premiers temps ont été très difficiles. J'ai bien essayé de la faire déguerpir, de lui dire : « hey! Tu t'es cru chez ta mère ou quoi? »... mais elle n'écoute rien. Alors elle s'est installée. Puis le vaisseau s'est trouvé petit, alors j'ai revendu le mien et j'en ai acheté un plus gros. Cerberus. Deux chambres, un minimum de confort et un maximum de sécurité. Plutôt sympathique. Puis j'ai rencontré Nhane, pas la même histoire, mais au final, il est resté. Depuis, je dors soit avec Domino comme chaudière, soit dans mon siège de pilote. Nhane a sa propre chambre. On est sur Tacos Favellas. C'est mieux comme planque... 'fin, mieux que sur Dimaris en tout cas. Et la vie coule..
Presque. On est considéré comme un « gang », vous savez. Moi je dirais plus comme des mercenaires, mais paraît que ça existe pas vraiment. Faut dire que les gens sont un peu compliqués d'esprit. Comment on appelle les gars qui, quand ils sont payés, tuent ou font un truc pas très légal? Des... des... mercenaires! Mais disons qu'on est un gang de mercenaire.
Bref, je vis avec Nhane et Domino. Maman est morte. Papa? Plus vraiment de nouvelle. J'ai entendu dire que sa femme avait appris pour moi, mais qu'elle n'avait rien dit. Dire quoi...? C'est sans doute ça, la question. Pour l'instant, je repasse dans mon crâne mon passé. Je n'en parle pas. Domino et Nhane ignorent tout. Ils ignorent même mon nom. De Nirma. Ça ne signifie rien, De Nirma! Ça fait noble, presque snob! Ma mère était une putain, c'est pas... pas... mh. Logique. Tout ça n'est pas logique, Sha. Tu ne peux pas passer ta vie a fixer cet écran en te disant « quand est-ce que la paye rentre? », pas vrai? Tu n'es pas leur mère. Tu n'es même pas le commandant du vaisseau... bravo. Quelle vie, pas vrai? Allez, pleur pas. T'en as encore pour.. quoi? Cinquante ans, à tout casser? Allez. Avec ton addiction aux risques, ça ira. Tu t'en sortiras dans vingt ans. Cool, non? Ouais. Cool.
Compétences.
- Pilotage, niveau O2.
- Réparation, niveau O1.
- Combat sans arme, niveau O1.
- Regard du Démon, niveau O1.
Inventaire.
- Carte d'Identité, offert par la maison dit-on. (plus haut)
- Trousseau de clef, offert par la maison. (clef de Cerberus)
- Briquet, sans le paquet de clope, 1Ko.
- Complet fringue, offert par la maison.
- Gant d’intervention en Synthé-Kevlar, 80Ko. {81Ko}
- Le Geind, 150Ko. {231Ko}
- Mine Anti personnelles, 40Ko. {271Ko}
- 2 Grenades Incendiaires, 25x2 = 50Ko. {321Ko}
- Menotte, 20Ko. {341Ko}
- Lecteur MP Troy, 10Ko. {351Ko}
- 2 Sédatif, 25x2 = 50Ko. {401Ko}
- Lampe Torche, 15Ko. {416Ko}
- Sac à Dos, 20 Ko. {436Ko}
- 2 Rations de Survie, 10Ko. {446Ko}
- 4Ko au fond d'une poche.
-
Cerberus, vaisseau du gang.
+26ko
iciParcours rp.
On sonne... Au milieu des ordures...