[Sha and Cie] Au milieu des ordures …

Après un bref moment dédié au changement de tenue de Domino, Shariel et son équipe se sont dirigés vers les bas quartiers de la Méchapitale.

A pied ? Oui à pied. Enfin à pied mais en métro car tout ces kilomètres d’étages ça fait un peu long pour leurs papates.
Comme de coutume, pour les usagers de la capitale qui ne peuvent pas se payer un taxi ou un autre moyen de transport, le métro vertical est la seule solution.

Celui-ci est gratuit, mais sur-bondé, sale et franchement malodorant. Un système de gravité artificiel permet aux occupants de ces véhicules de rester sur leurs jambes au moment de la descente verticale entre les différentes strates de la mégalopole.

Parfois ce système fonctionne mal ou est mal ajusté et les usagers subissent une attraction constante vers l’avant ou l’arrière qui est assez désagréable pour le dos.

Quelque fois même le système de gravitation tombe en panne pendant la descente ce qui est fort comique pour ceux qui assiste à la scène, depuis l’extérieur.

Une fois arrivée en gare le métro reprend une position horizontale pour laisser entrer et sortir les passagers, le système de gravitation suivant plus ou moins bien ce changement de niveau.
C’est dans l’une des dernières stations du quartier industriel que le métro laisse sortir (difficilement) le petit groupe composé des deux félines et d’un humain.

Nhane connais bien les accès du quartier de Tacos Favelas, ses recoins à évités et les conduites de maintenance à pratiquer. Impossible pour Shariel et Domino de s’y retrouver dans cet endroit où tout se ressemble.
Il mène le petit groupe avec une certaine efficacité dans le labyrinthe des favelas, il emprunte de nombreuses et minuscules ruelles bordées de canalisations énormes pour accéder enfin, après une bonne demi-heure de marche, à la décharge de Smoking Kills.

Celle-ci est sous la protection d’un gang, « l’armée du déserteur » un gang en place depuis quelques mois et qui se fait une solide réputation en matière d’efficacité et de brutalités.

D’après ce qu’on dit dans les quartiers ils auraient coupés les têtes de plusieurs chefs de gang adverses pour les garder attachées aux ceintures du couple qui leurs sert de chef : Tanis Garden et Mélanie Garden. Le premier étant un Nexus Spartiate renégat et sa compagne, une cent visages que seule une sauvagerie inhumaine peux satisfaire.

Bref, à l’entrée de la décharge se trouve 5 gugusses typiques des Favelas : des vêtements crades et en charpies, un bandana au couleur de leur gang (vert et mauve) ainsi que des uzis relativement bien entretenu (très relativement).
L’un de ces zouaves se retourne à l’arrivée du trio et semble reconnaitre Nhane. Il ouvre ses yeux tout grands, tout ronds.

- Hey ! Nhane ! Qu’est ce que tu fou ici ? T’es pas mort ? Bordel et c’est qui ces deux putes là ?

Ce garçon au langage si châtié c’est Quendil, 15 ans, un petit gars des favelas que Nhane à connu il y a plusieurs années. A l’époque c’était le « petit », aujourd’hui il est entouré de 5 copains, bien armés et qui regardent les filles avec un petit air supérieur et amusés.

Visiblement il s’imaginent des choses et leurs regard glissent partout sur les formes des deux félines.

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Revenir aux sources, retourner là ou tout avait commencé. Toute sa vie de misères, de gangs, de drogues, avait commencé ici. Il aurait voulu l'y avoir laissé, quant il en était enfin sortit bien malgré lui. Alors forcément, y retourner lui laissait une sensation amère. Content de revoir le lieu dans lequel il avait grandit, là ou il avait eu des amis. Comme tout le monde, il était un peu nostalgique. Mais revenir là ou il avait vu ces morts, là ou les gangs avaient détruit son innocence, n'était jamais très agréable.
Durant le trajet, il était donc resté silencieux. Il était concentré, il réfléchissait. Une telle expédition n'était pas sans danger, il le savait. Smoking Kills n'était franchement pas un tendre. Il n'avait qu'à espérer que tout se passe bien. Que le territoire ne soit pas en guerre, qu'ils ne se retrouvent pas accueillit par un feu nourrit.

Approchant de l'objectif, et du même coup des sentinelles qui gardaient la décharge, il était tendu, prêt à sortir son flingue au moindre danger. Ces gens là n'étaient pas très accueillants... En général.

- Faites attention, laissez moi faire. Avait-il dit en voyant le passage obstrué par les gardes.

Il craignait qu'on ne les empêche de passer. Et fut donc surpris de voir un visage qui ne lui était pas inconnu.
Apercevant le jeunot, il esquissa un sourire... Mais sa joie de revoir ainsi une ancienne connaissance était mitigé. Cet enfant était une ancienne connaissance. Il était ce qu'on pouvait appeler un ami, ou plutôt un ancien camarade. Il était de ceux qu'il avait connu, du temps ou il avait eu la "joie" de servir le gang qui lui avait appris à tuer. Plus de mauvais souvenirs que de bon au final.
En fait, il n'aimait pas revoir ces jeunes, qui comme lui autrefois, croyaient avoir trouvé leur place en portant ainsi les armes. Ces petits chiens qui étaient prêt à tuer pour plaire ou pour un peu de synthécoke.

- Hey ! Quendil. Lui lança-t'il en souriant. Etant donné leur différence d'âge, il n'avait pas prit l'habitude de l'appeler 'petit'.

- Non, tu vois, je ne suis pas mort.
Tu as bien changé.

Nhane jeta ensuite un coup d'oeil vers les autres gardes. Ils étaient jeunes, eux aussi. Une pointe de tristesse sembla envahir le visage blazé de Nhane qui reprit un ton sérieux.

- Mais tu es toujours au service d'un gang... Encore... Malgré tout ce qui s'est passé.

Il n'aurait peut-être pas dut dire ça, pensa-t'il. Ces enfants à l'esprit embrumé n'aimaient pas qu'on remette en cause leur statut. Eux qui croyaient servir à quelques chose en gardant ces passages.

- Ces deux... Filles... Sont des amies.
Nous venons voir Smoking Kills.
Tu saurais me conduire jusqu'à lui ?

Une question rhétorique biensûr, dans l'esprit de Nhane. Il avait connu ce jeune du temps ou ils étaient dans le même gang. Fort de ses trois années de plus que lui, il ne lui semblait pas imaginable d'essuyer un refus de la part de ce jeunot qu'il prenait tout naturellement de haut. C'est ainsi que ça marchait entre les jeunes dans ces gangs. A ce niveau là de l'échelle, il n'y avait pas de grade, c'était l'âge, la force, et l'expérience qui comptait.

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Le Sha ne cillait pas. Droite dans le métro, elle savait qu'elle une chance sur deux de tomber sur un alcoolique qui ne parlerait pas à ses yeux. En même temps, elle avait eut de la chance aujourd'hui. Une petite balade matinale qui lui avait valu un retour à vide, un colis avec de l'argent, un ordre de mission, une peur bleue, et un tour dans les bas quartiers. C'était presque... presque une bonne matinée. Elle posa son regard bleu sur l'homme qui tanguait dangereusement derrière elle, et se sentit elle même attiré vers l'arrière. Comme tout spécimen félin, sa queue et ses bras lui servirent pour se tenir en équilibre alors que l'homme derrière elle se ramassa sur le sol, violemment. Elle grimaça et se redressa, avant de s'extirper de l'immonde machine. Elle détestait le métro. Il n'avait qu'un seul avantage : être gratuit. Elle remis en place sa frange et suivit Nhane sans un mot. Les Favellas étaient un vrai, un infâme labyrinthe, et elle le reconnaissait. Les rues étaient sombres, sales et humides. Le genre de bloc de béton, de pierre et de métal, enchevêtré, crades et pouilleux, que Shariel avait en horreur. Elle sortait certes des bas quartiers mais elle avait su s'en extirper. Ce qu'elle voyait autour, ce n'était qu'un reflet de ce qu'elle avait côtoyé quelque temps. Elle avait su passer au dessus. Elle avait été engagé à Spartes. Ici, il n'y avait qu'un peuple de larve, de vermine. Tout bon à exterminer. Son regard se posa sur Nhane. C'était de là qu'il venait. Quand il en était sortit, il avait aussitôt débarquer chez elle, dans le BloodyCat. Elle eut un sourire qui disparu rapidement. Des gardes au loin. Elle croisa les pattes dans le dos, sa main se posant sur son Geind. Avec l'obscurité, son regard brillait d'un jaune ambré, un jaune qui n'avait rien de particulièrement accueillant.

« Faites attention, laissez moi faire. »

Shariel grimaça. Faites attention. Il y avait bien quelque chose que Shariel avait appris, c'était son attirance pratiquement malsaine pour le risque. Une horreur. Elle se rappelait d'une fois où elle avait ouvert le feu sur des mécas... tellement de fois où elle avait blasphémé, tant de fois où elle avait fait le contraire de ce que l'on attendait d'elle. Elle plissa les yeux, un trait noir fin séparant finement son iris ambre. Elle relâcha un peu son arme. Calme... rester calme, et à sa place – si seulement elle en avait une dans ce taudis.

« Hey ! Nhane ! Qu’est ce que tu fou ici ? T’es pas mort ? Bordel et c’est qui ces deux putes là ? »
« Je crois qu'il m'a confondu avec sa mère... »
« Hey ! Quendil. »

Shariel eut un sourire narquois et posa son regard sur le gamin. Elle qui avait déjà quarante six ans, elle ne supportait pas l'irrespect, surtout pas de la part d'un gamin de 15 ans. En temps normal, elle aurait déjà pris une barre de fer et lui aurait remis les neurones en place, juste pour lui faire comprendre qui elle était, mais son regard glissa sur les ceintures de l'entourage du mioche. Passablement armé. Armé, mais pas entretenu. Un sourire lupin fendit son visage, largement, alors qu'elle haussait un sourcil.

« Non, tu vois, je ne suis pas mort. Tu as bien changé. »

Shariel posa son regard sur Domino et laissa retomber ses bras le long de son corps. Sa queue, derrière, trahissait son énervement, adoptant un mouvement de balancement, nerveux. Ses oreilles se mirent à l'horizontale, alors que son regard se durcit, se posant sur les collègues de l'ami de Guendil. Elle détestait les humains. C'était viscéral. Sans doute une histoire de race. Elle n'en savait rien. Mais ça n'était définitivement pas son truc.

« Ces deux... Filles... Sont des amies. Nous venons voir Smoking Kills. Tu saurais me conduire jusqu'à lui ? »

Dans l'esprit du félin, au moindre refus, elle dégommerait la tête du jeunot, la lui plomberait jusqu'à qu'on ne le reconnaisse plus, et décorerait les murs de la ruelle avec sa cervelle... mais l'esprit n'était pas raisonnable. Shariel garda son regard ambre rivé sur les hommes de Quendil. Aux premiers mouvements, elle aurait le temps qu'en plomber deux. Cas d'extrême urgence, bien entendu.

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Voilà pourquoi elle préférait passer son temps brancher au Rhézo, au moins pouvait-elle se mouvoir sans avoir à supporter les odeurs de pétasses sur-parfumées, sur-maquillées, persuadées d'être au sommet de la classe et du bon gout, et ceux des ivrognes qui baignaient dans un mélange de synthé-vinasse et d'urines. Comme celui qui essayait tant bien que mal de passer ses mains crasseuses sur ses fesses qu'un vicieux coup de pattes en arrière calma rapidement. Si figaro n'avait pas été un argument suffisamment valable, jamais la jeune félyne n'aurait jamais accepter de se faire trainer dans cet espèce d'infâme serpent mécanique. Dimaris était vraiment plus accueillante. Au moins les hommes restaient à leur place. A coup-sur Nhane devait connaitre un autre moyen de transport pour aller là où ils le désiraient non ? C'était surement de sa faute en fait, à tout les coups une basse et mesquine vengeance pour ses chaussettes, comme si que c'était de sa faute à elle quoi ! En sortant du métro, Domino eut comme un électrochoc. On aurait presque pu se croire dans les rues de certains quartiers de Dimaris, avec un peu d'imagination, elle s'attendait presque à se voir débouler au coin d'une rue avec le reste des gamins paumés.

« Faites attention, laissez moi faire. »

Genre. Elle aussi avait grandit dans ce genre d'endroit. Elle avait juste eu le malheur de se faire remarquer par le gang qui gérait le quartier, ça lui avait peut être sauver sa peau sur le moment, mais ça lui avait apporter tellement de problèmes... Plongeant les mains dans ses poches elle s'assura que son Dies était bien armé et que le cran de sureté était en place avant de le remettre en place. Comme au bon vieux temps... presque.

Hey ! Nhane ! Qu’est ce que tu fou ici ? T’es pas mort ? Bordel et c’est qui ces deux putes là ?
Je crois qu'il m'a confondu avec sa mère...
Sur Dimaris, il aurait pas eu le temps de finir sa phrase...
Hey ! Quendil.

Sur Dimaris... Domino fit une moue écœurée avant de porter les yeux sur le groupes de mioches. Petits cons... Ils pouvaient pas la regarder dans les yeux, plutôt que la déshabiller du regard ? Elle était prête à parier qu'aucun d'eux n'avait jamais eu une fille dans les bras. Peut être que Shariel déclencherait les hostilités ? Mais elle semblait se contenter de les narguer du regard. Dommage... à trois ils devaient être de taille à se débarrasser de quelques gosses qui jouaient les durs...

Non, tu vois, je ne suis pas mort. Tu as bien changé.

Ah ? Domino croisa le regard de Shariel et glissa nonchalamment ses mains dans ses poches, l'air de rien. Les oreilles couchées en arrière, elle restait sur ses gardes prête à dégainer son flingue. Sha avec son air de félin prêt à bondir la mettait sur les nerfs, comme si c'était contagieux, peut être bien un truc de félins.

Ces deux... Filles... Sont des amies. Nous venons voir Smoking Kills. Tu saurais me conduire jusqu'à lui ?

Allez espèce d'abruti, dis oui... dis oui ! Domino savait pertinemment quoi faire si ça dégénérait, mais elle préférerait s'occuper de figaro rapidement, quitte à laisser des morveux la reluquuer et se faire des idées sur elle. Juste un rapide coup d'oeil au Sha pour s'assurer qu'elle ne ferait rien de stupide...

L’adolescent fronça les sourcils, regarda Shariel dans les yeux sans avoir l’air d’écouter Nhane puis, éclata de rire.

Elle est cool cette pute et sa pute de copine est vachement bien gaulée, t’es bien entouré !

Il repose alors son regard sur Nhane.

Ben ouais je suis encore dans un gang, tu sais que si t’es pas avec un gang ici t’es contre tout le monde … et ça c’est la merde pour survivre.

Il ponctua en crachant un énorme mollard à terre.

Au moins ici les patrons payent avec autre chose que de la dope, même s’ils sont carrément timbrés … mais ça on s’en branle.

Evidement que tu peux voir Smoking Kills … les patrons ont bien essayés d’imposer une taxe à ceux qui viennent le voir mais il refuse de leur donner d’autre infos en échange … du coup ils se contentent d’assurer sa sécurité en échange de quoi Smoking Kills continue à leur raconter ses trucs.

J’peux juste pas vous laisser passer avec des armes, des fois que vous seriez des mecs d’un gang avec qui on est en guerre et qui veulent butter Smoking Kills … même si vous avez juste l’air de trois gros glands friqués perdus dans les favelas.

Alors aboulez les flingues et on vous les rend à la sortie.

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Alors que le jeune garçon lui parlait, Nhane fronçait progressivement les sourcils. De toute évidence, ce qu'il entendait ne lui plaisait guère provenant de ce qui avait été un compagnon. D'abord la manière dont il parlait de Shariel ainsi que de l'autre matous, puis cet ordre de déposer les armes. Non, il ne pouvait accepter une telle condition. Et provenant d'un... Inférieur... Il n'apprécia que peu.

- Quendil ! Lui lança-t'il sur un ton autoritaire.
- Je ne suis plus de ceux qui obéissent aux ordres. Et nous ne sommes pas ici pour négocier.

Il s'avança d'un pas. Et bien que petit pour un jeune adulte, regarda le garçon de haut... Pour l'impressionner.
Avec le temps, Quendil avait changé. Nhane aussi.

- C'est bien, tu fais bien ton boulot.
Mais nous n'avons pas l'intention de tuer qui que ce soit. Nous voulons juste une info.
Et il n'est pas question qu'on se sépare de nos armes ici, compris ?
Nous ne sommes pas des... Visiteurs... Nous sommes indépendants. Et comme on n'est pas en guerre, ton gang dois nous recevoir sans conditions.
Et on a pas encore envie de se suicider, ok ? Alors t'inquiète pas qu'on se tiendra tranquilles.

Il semblait outré par la réaction de Quendil, et après lui avoir montré son autorité, fit appel à l'esprit de camaraderie qu'il espérait toujours présent chez le jeune garçon.

- On a combattu ensemble, non ? Tu te souviens ?
Quoique tu étais encore un peu jeune, à l'époque. D'autres sont morts. Toi, tu as été épargné.
Mène nous à lui. Tu ne crois quant même pas que je pourrais vous faire un sale coup ?

Il se tourna vers Sha, puis s'adressa à nouveau au jeunes gardes.
- Non vraiment... Tu me prends pour un ennemi ?
Tu insulte un ancien camarade à présent ?

Rendre les armes... Comment ce petit insolent avait osé imposer une telle condition à une ancienne connaissance ? Se déplacer sans défense était tout simplement inimaginable ! Alors Nhane ne semblait pas prêt à lâcher le morceau et était bien décidé à faire comprendre à ce minus qui était le chef ici. Peut-être le gamin pourrait au moins se souvenir du fait que Nhane n'avait jamais été du genre à manipuler pour arriver à ses fins.

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La queue du félin s'agita nerveusement dans le dos de Shariel. C'est qu'elle n'aimait pas vraiment la tournure de la situation, et encore moins qu'il parle ainsi de Domino. En fille de prostituée, elle s'était largement habituée à ce petit manège, mais Domino était – pour Shariel – une sorte d'enfant à protéger. Loin de là que Shariel souffrait d'un manque affectif et donc qu'elle rejetait vers la féline le peu d'affection qui l'animait, mais c'est qu'elles étaient maintenant toutes les deux très proches, et qu'il n'était pas vraiment question qu'on lui parle de cette façon.
Shariel pencha la tête, ennuyée. Sa frange cachait une bonne partie de son visage, et c'était aussi bien. Elle se retenait de grogner, ce qui n'aurait fait qu'empirer la mise en scène. Elle détestait les conditions. Elle détestait les hommes, et les gangs de petits bâtards. En somme, elle détestait tout ce qui faisait Quendil, et n'aurais aucune pitié à lui arracher la tête.

« Je ne suis plus de ceux qui obéissent aux ordres. Et nous ne sommes pas ici pour négocier. »

Dans tes dents, sale humain. Shariel releva un sourcil. Un félin sans arme est plus dangereux que sans. C'était sa façon de voir les choses en tout cas. C'est que des griffes, ça peut aller chercher loin dans une carcasse. Atout pratique. Esprit pratique.

« Et il n'est pas question qu'on se sépare de nos armes ici, compris ?
Nous ne sommes pas des... Visiteurs... Nous sommes indépendants. Et comme on n'est pas en guerre, ton gang dois nous recevoir sans conditions.
Et on a pas encore envie de se suicider, ok ? Alors t'inquiète pas qu'on se tiendra tranquilles. »
« Le sang ça coûte trop cher. »

Souffla Shariel en roulant des yeux. Elle avait apprit, avec le temps, que parfois les méthodes glissantes étaient mieux que les méthodes de bourrins, et ça l'avait étonné de voir combien ça pouvait marcher. Il y avait dix ans en arrière, il lui aurait donné les même conditions, elle lui aurait sans doute exploser la cervelle ou s'en serait servi comme bouclier humain. Ridicule? Si vous saviez. Elle avait fait pire, et elle se rendait compte que la situation aurait pu être pire, bien pire.

« On a combattu ensemble, non ? Tu te souviens ?
Quoique tu étais encore un peu jeune, à l'époque. D'autres sont morts. Toi, tu as été épargné.
Mène nous à lui. Tu ne crois quant même pas que je pourrais vous faire un sale coup ? »

Pas de sourire. Shariel restait imperturbable.

« Non vraiment... Tu me prends pour un ennemi ?
Tu insulte un ancien camarade à présent ? »
« Laisse tomber, Nhane. On va y aller.
S'il faut, c'est juste qu'il sait pas où il est, ce Smoking Kills... »

Large sourire.

« ...et ça, ça m'étonnerait pas. »

Le sourire du félin était moqueur. Ne pas énerver l'adversaire? Non. Elle ne l'énervait pas. Elle le cherchait. C'était différent.

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Quelle perte de temps... Cet abruti pouvait pas se contenter de la fermer et de les laisser aller ? Pourquoi faut-il toujours que les petits cons dans son genre se sentent obliger de rouler les mécaniques en faisant le coq de basse-cour ? Cette blatte d'humain pouvait tout simplement pas reconnaitre qui était les dominants dans l'histoire ?

Elle est cool cette pute et sa pute de copine est vachement bien gaulée, t’es bien entouré !

Une quoi ?! Au fond de sa petite tête de félin, un semblant d'attache à sa planète d'origine refit surface, même si elle n'avait pas forcément d'amour pour cette dernière, elle restait une Dimarisienne... Et on ne traitait pas une Dimarisienne de pute, surtout pas en face.

Reste à ta place petite merde. Appelle moi encore comme ça et j'te fais bouffer ce qui semble te servir de cervelle. lâcha-t-elle froidement, sans hausser le ton.

Cinglée ? Peut être... mais on cherchait pas un félin, à plus forte raison une Dimarisiennne, sur ce sujet. Quitte à se faire passer un savon après par Shariel et Nhane, elle n'allait pas rester là à se laisser insulter par un mâle sans cervelle, sans réagir !

J’peux juste pas vous laisser passer avec des armes, des fois que vous seriez des mecs d’un gang avec qui on est en guerre et qui veulent butter Smoking Kills … même si vous avez juste l’air de trois gros glands friqués perdus dans les favelas. Alors aboulez les flingues et on vous les rend à la sortie.

Je ne suis plus de ceux qui obéissent aux ordres. Et nous ne sommes pas ici pour négocier.

Et il n'est pas question qu'on se sépare de nos armes ici, compris ? Nous ne sommes pas des... Visiteurs... Nous sommes indépendants. Et comme on n'est pas en guerre, ton gang dois nous recevoir sans conditions. Et on a pas encore envie de se suicider, ok ? Alors t'inquiète pas qu'on se tiendra tranquilles.
Tant que lui se tiendra tranquille aussi...
Le sang ça coûte trop cher.

Shariel roulait des yeux, Nhane semblait commencer à s'énerver. Et eux, ils lui tapaient sur les nerfs avec leurs sourire de travers et leurs regards pas net. Elle avait l'impression de se sentir toute nue devant eux, et ça plus que tout, ça la mettait en rogne.

On a combattu ensemble, non ? Tu te souviens ? Quoique tu étais encore un peu jeune, à l'époque. D'autres sont morts. Toi, tu as été épargné. Mène nous à lui. Tu ne crois quant même pas que je pourrais vous faire un sale coup ?
Non vraiment... Tu me prends pour un ennemi ? Tu insulte un ancien camarade à présent ?
Laisse tomber, Nhane. On va y aller. S'il faut, c'est juste qu'il sait pas où il est, ce Smoking Kills... et ça, ça m'étonnerait pas.
Sha' à raison Nhane, écrase. Ils savent rien ces enfants de Pink Novienne, allons voir ailleurs on perds notre temps...

Mauvaise idée peut être ? Enfoncer le clou comme ça. La féline fouetta l'air d'un geste brusque de sa queue. Regard rapide vers Shariel, pour s'assurer qu'elle ne commencerait rien sans elle. Trop longtemps loin de la rue ma grande... Plus l'habitude. Dangereusement plus l'habitude.

Ohé, c’est quoi ce délire ?

Avait crié l’une des petites frappes derrière Quendil.

Ils se prennent pour qui les guignols là ?

La tension était monté d’un cran, certains des gangsters avait chargés leurs armes en signe d’intimidation. D’autres souriaient à pleine dents, sentant l’excitation d’une confrontation approchée.

Quendil avait l’air, tout à court fort embêté d’avoir reconnu Nhane. Il se penche alors vers l’oreille de Nhane et lui dis juste assez fort pour que Shariel et Domino puissent en entendre assez :

Putain mais tu joue à quoi Nhane ! Ce n’est pas un ordre, c’est une condition. Tu veux voir Smoking Kills ou pas bordel ? J’peux pas te laisser passer avec tes pétards sinon on va nous transformer tout les deux en bouffe pour clébard !

Tu crois quoi ? Que c’est moi l’chef ici ? Si mon chef de zone passe par ici et vous vois avec des flingue t’imagine même pas ce qu’il va m’faire !

Et puis merde tu te tape un délire ou quoi ? A l’intérieur y a les fidèle de Smocking Kills qui sont au moins 15 avec des machettes et des flingues ! S’ils vous voient rentrer avec des armes ils vont vous couper en petit morceaux direct !

T’es sur que c’est bien ton pote Quendil ?

Dit un Ork massif, un Uzi pointé vers le crâne de Nhane :

Mais ouais grand con, et range ton matos, on fait que discuter …

Et toi la pute, je t’ai pas causé.

Termina t’il en levant son majeur vers Domino

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De toute évidence, la situation était bloquée. Les petits morveux n'avaient pas l'intention de les laisser passer avec leurs armes et Nhane n'avait pas non plus trop l'envie de déclencher une fusillade ici et maintenant, d'autant plus que les nains étaient plus nombreux et mieux armés.
Le moment était venu de prendre une décision... Ce fameux Smoking Kills n'était pas quelqu'un de fort sympathique, il était même plutôt dangereux et se présenter à lui sans armes n'était pas forcément conseillé. D'un autre côté, il aurait sans doute les renseignements qu'ils cherchaient, des renseignements sur celui qui avait voulu se faire la peau de Domino. Et après ça, il n'était pas question qu'il le laisse filer.

Alors Nhane ne préféra rien dire aux deux matous pour finalement accepter de céder ses armes, mais pas avant un petit règlement de comptes envers ces gosses qui pétaient plus haut que leur cul.
S'approchant un peu plus de son ancien ami afin de le dominer de quelques centimètres, il préféra mettre les choses au clair.
- Tu ferais mieux de faire gaffe à ce que tu dit si tu ne veux pas qu'elle te fourre le canon de son flingue dans le cul avant de tirer, hun ?
Et vous, c'est pareil. Si vous aimez faire vos chiens de gardes, vous rigolerez moins quant l'un d'entre vous se sera pris une balle... Ajouta-t'il en direction des autres bambins.

Il sortit alors rapidement son flingue, non sans exciter un peu plus la bande de joyeux lurons qui faisaient de la figuration derrière le jeune garçon. Puis, s'adressant alors à eux, un léger sourire aux lèvre, il dit:
- Bah alors, avec vos gros flingues, vous avez peur de quelques petits mercenaires ?

Il donna son flingue au garçon avant de lui dire avec un air sérieux.
- Je te le file, mais tu restes avec moi. Tu n'auras qu'à laisser les joyeux lurons ici pour monter la garde. Si jamais ça tourne mal, je veux que tu soit avec moi, et que tu ai l'arme avec toi.
C'est bien clair ?
Tu n'auras qu'à dire que tu m'escorte pour ne pas que j'aille n'importe ou.

On est pas ici pour foutre la merde. Mais Smoking Kills n'est pas un rigolo.
J'ai pas l'intention d'utiliser ce flingue, mais si il veut notre peau, on saura se défendre.

Puis, se tournant vers les deux matous, il leur dit en affichant un sourire plus ou moins crédible.
- Vous inquiétez pas, y aura pas de problème.
Pas tant qu'il sera avec nous.
Vous pouvez lui confier vos armes.

Enfin, il ajouta en chuchotant à l'oreille du garçon.
- J'ai toujours été réglo avec toi.
J'espère que tu sauras l'être, au moins avec nous.

Le garçon rosi un peu, n’ayant pas l’habitude qu’on lui propose un gros calibre dans les fesses.

Putain ouais oh c’est bon quoi …

Le reste du petit groupe lui par contre continua sur sa lancée, fort de son surnombre, ne se laissant donc pas si facilement intimidé.

Ouais c’est ca du con !

Va te faire mettre par tes deux putes !

Et autre délicatesses.

Quand Nhane donna son arme et que les filles suivirent le mouvement, Quendil se détendit un peu. Il ouvrit la marche.
En s’éloignant la petite troupe de gangster juvénile ne manqua pas de faire les commentaires les plus obscènes et méprisables sur les postérieurs de Shariel, Domino et même Nhane.

T’inquiet Nhane, j’ai pas d’intérêt à te foutre dans la merde. J’vais pas pouvoir rentrer avec tous vos flingues, j’vais me faire démonter pareil. J’vais vous attendre à l’extérieur et je garderai un œil sur vos armes pour pas que les autres con vous les piquent. J’vous les rend dès que vous sortez de la décharge.

Il se retourna alors vers ceux qui continuaient à les insulter depuis l’entrée de la décharge.

Bande de putes, continuez à monter la garde au lieu de faire vos merdes !

Quelques jurons plus tard, les insultes s’achevèrent.

Soyez calme à l’intérieur, tu sais comment ça marche hein, tu connais les risques. T’énerve pas t’as une chance sur 1000 que ça soit toi aujourd’hui.

J’espère juste que ta question en vaux la peine. Moi il me donne la chair de poule ce con.

Fini Quendil en diminuant le ton de sa voix sur les derniers mots.

Ils arrivèrent à l’entrée, ou ce qui ressemblait à une entrée, d’une sorte de grotte creusée dans les ordures. La surface de nombreux détritus, semblant avoir fondue.

En gros, quelqu’un à creuser ce trou d’une manière assez extravagante. On dirait presque que super man à tirer un coup de méga rayon laser dans une montagne d’ordure pour faire un tunnel.

Devant la grotte, 6 hommes tous noir de peau. Des machettes à la main et des armes de poing à la ceinture.
Quand le groupe mené par Quendil s’approche ils les dévisagent d’un air mauvais.

On fouille d’abord, on rentre après.

Dit l’un des hommes en tendant sa machette vers les trois «invités ».
La suite est simple. Les objets suivant sont retirés à nos compagnons et donner à Quendil qui commence de plus en plus à ressembler à une armurerie :

- Le couteau de Nhane
- Les gants d’intervention de Shariel
- Les mines anti-personnels et les grenades incendiares de Shariel.

Devant ces dernières les gardiens froncent les sourcils et s’adresse à Quendil.

Aucune arme, on n’a dit quedal, rien. C’est comme ça qu’on fouille dans l’armée du déserteur ?

Putain c’est bon quoi, t’as déjà vu un assassin lancer une mine au visage de sa victime ? Vachement pratique ….

Ouais c’est ça et les grenades elles sont remplies de petit papillon rose qui volent dans les cheveux c’est ça ?

Fini l’humain, sarcastique, en lui mettant les grenade de Shariel dans la main.

Entrez maintenant … et pas d’entourloupe. On vous à a l’œil.

Continuant sa petit escapade dans la décharge, le groupe fini par tomber dans un salon aménagé dans les ordures.

Il fait fort sombre, mais on y distingue un grand fauteuil déchiré et sale, sur lequel siège Smoking Kills, un tapis dévoré par les mites et des petites lampes de chevet qui on du être à la mode il y a 20 ans.

Un cigare dans la bouche, entouré par une 20 aine de disciples armés jusqu’à la dent, Smoking Kills les interpellent.
Approchez, approchez, je ne mords pas.

Alors Nhane, Shariel et Domino c’est bien ça ?

Feuille de personnage Barre d'expérience: (1000/1000)

Putain ouais oh c’est bon quoi …
Ouais c’est ca du con !
Va te faire mettre par tes deux putes !

On pouvait dire ce qu'on voulait le sans-poil savait s'y prendre pour faire l'unanimité... Dommage qu'il le fasse pas dans le bon sens songea la jeune féline. A contre-cœur elle se délesta de son Dies en prenant soin d'en retirer le chargeur et d'expulser la balle restante d'un mouvement de la culasse. Elle s'en servait peu, mais elle n'aimait pas trop l'idée de s'en séparer, après tout c'était un souvenir lointain de Dimaris... Avant de le lui confier, elle ne put s'empêcher de grogner sur Quendil.

Celui là j'y tiens, y à intérêt à ce que j'ai pas à le récupérer sur un nouveau cadavre, pigé?

Elle le foudroya une dernière fois du regard avant de suivre Nhane, au moins lui fut-elle reconnaissante d'avoir fait cesser ses petits copains avant que Shariel ne prennent une barre de fer et ne mette la menace de Nhane à exécution en commençant par Quendil. Malgré elle, elle éclata de rire en imaginant l'adolescent crasseux, une barre de métal tordu et rouillé, sortant de son postérieur.

Soyez calme à l’intérieur, tu sais comment ça marche hein, tu connais les risques. T’énerve pas t’as une chance sur 1000 que ça soit toi aujourd’hui. J’espère juste que ta question en vaux la peine. Moi il me donne la chair de poule ce con.

Domino bâilla. Dès qu'ils seraient rentrés, elle monopoliserait la douche et se jetterait dans le poste de pilotage pour se mettre en simulateur virtuel pendant au moins un cycle-temps standard. Ou alors elle tannerait Nhane pour un massage gagné après avoir triché aux cartes. L'entrée du repaire de Smoking Kills lui donna presque l'impression de voir une de ces poubelles spatiales volantes sur lesquelles se réfugiaient parfois les pirates. En tout les cas le comité d'accueil la fit grimacer, quoi il allait en plus falloir qu'on la palpe pour qu'elle rentre? Bas les pattes, oui!

On fouille d’abord, on rentre après.

Et merde... pourquoi s'était-elle levée se matin? Ah oui le facteur sans visage... voilà pourquoi elle n'aimait pas ces types, d'abord leur tête lui donnait froid dans le dos et ensuite on pouvait toujours compter sur un de ses spécimens pour vous gâcher une journée... Bah... Elle se laissa faire en râlant, puis regarda les hommes délester Sha et Nhane de leur arsenal, à croire que ces deux là se sentaient obligé de se balader avec leur arsenal dans les poches. Domino était de mauvaise humeur. Et ça s'voyait. Du moins elle comptait bien tout faire pour que le monde entier sache à quel point elle était de mauvais poil.

Aucune arme, on n’a dit quedal, rien. C’est comme ça qu’on fouille dans l’armée du déserteur ?
Putain c’est bon quoi, t’as déjà vu un assassin lancer une mine au visage de sa victime ? Vachement pratique ….
Ouais c’est ça et les grenades elles sont remplies de petit papillon rose qui volent dans les cheveux c’est ça ?
Tout à fait mon pote, c'est une boite à papillon de lumière... (HJ: le narrateur décline tout responsabilité au vu de l'heure tardive... u.u")
Entrez maintenant … et pas d’entourloupe. On vous à a l’œil.

Cool... des ordures... Elle aimerait bien connaitre son décorateur intérieur... juste pour lui apprendre à avoir aussi mauvais goût quoi... Au moins le type cadre avec le décor, soupira-t-elle.

Approchez, approchez, je ne mords pas. Alors Nhane, Shariel et Domino c’est bien ça?
C'est ça mon pote, et toi tu dois être Kills? Tu m'excusera mais avec un nom pareil J'te voyais plus grand...

La féline avait pris son ton de voix le plus cajoleur, se fendant même d'un sourire amical, histoire de lui faire comprendre que s'il voulait la voir se mettre à poil pour obtenir l'information qu'ils cherchait, il pouvait tout aussi bien allez s'assoir sur la barre de métal de Shariel.

Feuille de personnage Barre d'expérience: (1000/1000)

Entendant le matou miteux prendre la parole, Nhane dut réprimer une envie furieuse de lui foutre un pain dans la gueule. On put en effet le voir tourner subitement la tête vers elle en affichant un air de désapprobation avant de serrer le poing du plus fort dont il était capable.
Mais quelle imbécile, pensait-il alors. Que lui était-il passé par la tête pour qu'elle décide de s'amuser ainsi avec leur vies. Smoking Kills n'était pas du genre à pardonner ce genre de remarques, et qu'en bien même il y rirait, cela ne serait sans doute que pour mieux profiter de sa vengeance.

" Mais tu vas la fermer plutôt que de dire de la merde. " Lâcha-t'il finalement à la boule de poile bavarde.
" C'est à se demander comment tu es restée en vie jusqu'ici. " Murmura-t'il ensuite juste assez fort pour qu'elle entende.

Peut-être que sur Dimaris on ne lui avait pas appris le respect. Car si ces gamins étaient des plus péteux, ils ne l'étaient qu'envers qui ils le pouvaient. Et il était déconseillé de manquer de respect à certaines personnes. Et si le fait qu'elle échange des noms d'oiseaux avec la bande de chiens de garde n'était pas un problèmes. Qu'elle cherche à jouer à la plus maligne avec Kills l'était plus.
Mais assez bavardé sur la remarque de la féline qui peut-être leur coûterait la vie, ou quelques doigts... Nhane avait encore la chance de rattraper les choses. Se tournant donc vers Smoking, il lui dit calmement.

" Oui... " Il était cependant surprenant qu'il connaisse leur noms à tous. Enfin... Non. C'est un peu pour ça qu'ils étaient venus en fait. Mais comment il avait obtenu ces informations aussi inintéressantes aurait été bon à savoir.
" On veut des infos sur Figaro, le hackeur.
On cherche à le trouver. "

Tout était dit, Smoking n'avait pas à en savoir plus.

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« Entrez maintenant … et pas d’entourloupe. On vous à a l’œil. »

Shariel eut un sourire crispé. Dans son crâne, ça fait des petites étincelles. Alors on lui enlève ses armes? Toutes ses armes? Elle sentirait presque son poil qui s'hérisse, mais elle respire calmement... caaaalmement... Ô, elle pourrait bien hurler, faire son petit bordel, mais non. Il ne faut pas. Elle entre, le suit, calme. Ses grandes oreilles se baissent, lentement, d'un horizontale droit. Son regard jaune brille dans l'obscurité du tunnel. Ses pattes longent son corps. Elle est droite, fixe. Un peu tendue. Tendue pas par la peur, mais uniquement car elle... elle est nue. Elle se sent nue, sans arme. Et stressée. Pas par la peur. Mais bon dieu, est-ce qu'elle les retrouvera en ressortant d'ici? Ses amours de toujours? Elle s'arrête derrière Domino et Nhane, en retrait mais bien là.

« Approchez, approchez, je ne mords pas. Alors Nhane, Shariel et Domino c’est bien ça? »
« C'est ça mon pote, et toi tu dois être Kills? Tu m'excusera mais avec un nom pareil J'te voyais plus grand... »

Shariel roula des yeux. Domino essayait d'être Shariel et... et elle était en bonne voie. Mais elle était moins fine. Moins débrouillarde. Et sans doute que quelque part, elle était trop jeune pour comprendre que parfois, il valait mieux fermer sa gueule et baisser les oreilles (la dignité était de ne jamais se mettre à genoux).

« Mais tu vas la fermer plutôt que de dire de la merde. » Shariel eut un sourire amusé. Quel hargneux celui là... « C'est à se demander comment tu es restée en vie jusqu'ici. »

Peut être car elle nous a? Shariel s'avança d'un pas, sortant un peu de l'obscurité. Ses grands yeux jaunes fixaient Smoking Kills. Ce n'était qu'une apparence. Une apparence... et elle est trompeuse. Shariel arque un sourcil, elle vient de remarquer un truc cela dit. Comment les connaît il? La queue commence un mouvement de balancier dans le dos de la félinoïde qui est restée muette. Elle attends, calmement. Car elle est perplexe.

« Oui... On veut des infos sur Figaro, le hackeur. On cherche à le trouver. »

Shariel reste muette, mais son regard fouille la pièce. Il y a des lampes, ici et là. C'est une arme. Son regard finalement se pose sur lui, le fixe. Cet homme est dangereux, mais il n'en a pas l'air. Elle garde ses mains dans le dos, muette. Un silence pesant, étrange pour une grande gueule comme le félin.

La tension monte, les regards de ceux qui entourent le groupe se sont crispés. L'un des gangster à même sortit lentement sa machette provoquant une note sonore métallique particulièrement prononcée.

D'un geste de la main, Smocking Kills semble l'apaiser et le jeune homme qui avait saisi son arme reprend une posture moins agressive. Enfin, l'humain à la peau noire s'adresse à Domino.

Chhh ... il faut montrer du respect à ses ainés, petite fille. Il serait dommage que tu en mettes partout.

Dit il en soufflant un épais nuage de fumée. Celle-ci semble se diriger comme un serpent vers la jeune fille avant de disparaître dans les airs.

Un éclair de lumière semble briller dans les yeux de l'homme.

A présent tais toi, laisse parler ton ami qui est plein de sagesse.

Il se tourne vers Nhane.

Je peux te dire où il est. Mais es tu prêt à remplir pour moi le rituel, cette petite tâche insignifiante pour moi ? Et pourtant si importante ?
J'ai besoin de quelqu'un pour sortir mes ordures.

Dit il en montrant une poubelle en métal débordant de déchets en tout genre.

Il est plus que temps que quelqu'un s'en occupe.

L'assemblée eu un petit rire, presque discret.

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La tension était nettement montée d'un cran. Domino et Sha n'y étaient pas tout à fait pour rien, une fois de plus. Ces Dimarissienne shootées aux oestrogènes ne savaient décidément pas se tenir... Tout juste étaient elle bonnes pour tenir des flingues et foutre la merde parotut ou elles passent.
Heureusement, Smoking Kills ne semblait pas furieux, c'est tout ce qui comptait. Tant qu'il n'avait pas la soudaine envie de leur arracher une oreille ou de garder leurs ongles en souvenir, tout allait bien.

Ce gars ne manquait pas d'humour, visiblement. Demander à Nhane de vider les poubelles... Un service étrange qui ne visait qu'à jouer avec son orgueil. Ce n'était rien, mais ce n'était pas bien réjouissant non plus. Et même si le jeune homme avait craint à un service bien plus terrible, il hésita un instant en dévisageant le black pervers.

Suite à un cours silence, il laissa échapper un petit ricanement puis détourna le regard vers la poubelle en question.

" Puisqu'il le faut. " Dit-il donc d'un air résigné avant de se diriger vers les poubelles.

Pas question de perdre la face cependant. Si ce service avait tout d'humiliant, cela le deviendrait encore bien plus s'il montrait la moindre marque de honte ou d'hésitation.
C'est donc le plus simplement du monde qu'il alla foutre le tas d'ordure... Sur un plus gros tas d'ordures... A l'extérieur. Avant de revenir aux côtés de ses camarades.

Tous observaient Nhane.

Quelques rires s'étaient prononcés pendant sont action mais Smocking Kills avait gardé son sérieux.

Au moment ou Nhane était sortit du champs de vision des hommes et femmes présent dans la pièce, l'attention c'était retournée vers les deux félines.

Celles-ci sont silencieuses. C'est d'autant plus remarquable que Domino n'a pas prit la peine de répondre à son interlocuteur. Si on s'intéresse un peu plus à son expression elle semblerait même plutôt mal à l'aise. Curieux.

De son coté Nhane transporte une poubelle lourde et bien entendu, très malodorante. Il doit y avoir des restes de pizza car les effluves d'olives et de fromages viennent flatter les narine de l'adolescent.

A son retour, les sourires narquois des fidèles qui entourent l'homme assit sur son fauteuil le saluent.

Ce dernier se redresse sur son siège et regarde Nhane au plus profond de ses yeux.

Bien mon garçon, je vais te dire ce que tu veux savoir. Servir Smocking Kills rapporte toujours.

Toujours.

Souligna t'il en sortant un nouveau cigare de l'une des nombreuses boites qui traînaient par terre.

Figaro.

Dit il en crachant un épais nuage de fumée qui s'éleva rapidement en une fine colonne vers le plafond, semblant le traverser et non s'arrêter sur celui-ci.

Les yeux de l'homme dévirent alors aussi blanc que sa fumée et après quelque secondes ou la colonne avait remuée comme une main qui fouille dans un panier, il sourit.

49 Gamerlton Street. 6E arrondissement, 83 étage. Dans le quartier du bonheur des dames.

A présent il semblait fatigué, il ferma les yeux et dit :

Partez maintenant.

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L'oeil du félin fixe Nhane. L'humain a de l'orgeuil. Le fera t-il? Le jeu en vaut il également la chandelle? Se ridiculer pour une adresse? Nhane se prends au jeu, il attrape la poubelle de métal et repart. Shariel n'a toujours pas bougé, toujours en retrait. Ça ne lui ressemble pas. Mais ce jeu également est différent de ses journées monotones. Ce n'est plus une simple mission, un amant à dégommer. C'est plus que ça. Les oreilles du félin se baissent. Nhane est partit depuis quelques minutes, et elle fixe Smoking. Le détaille. Nhane revient, et un instant son regard se détourne de la silhouette masculine pour se fixer sur le jeune adolescent. Un instant. C'est réglé. Et elle n'a pas eut à hausser le ton. Quelque part, le calme, ça paye.

« Bien mon garçon, je vais te dire ce que tu veux savoir. Servir Smocking Kills rapporte toujours. Toujours. »

Au moins, c'est une chose honnête, et le félin se couchera moins bête ce soir. Les hommes ne sont peut être pas tous si infâmes et inssuportables que ça. Le félin ronronnerait presque, mais il se retient et se redresse un peu. Sa colonne forme un arc de cercle bien étrange, et sa queue s'active en un mouvement de pendule régulier et calme. Son regard brille. Le prédateur attends.

« 49 Gamerlton Street. 6E arrondissement, 83 étage. Dans le quartier du bonheur des dames. »

Bonheur des dames. Une légère grimace de dégoût déforme le visage du chat alors qu'il acquiese en silence, imprégnant sa mémoire de l'adresse. 49. Gamerlton Street. Bien. Elle recule d'un pas. Elle partira. Qu'il le veuille ou nons. Mais il ne semble pas être contre de toute façon. Fatigué. Ses traits sont étrangement fatigués. Il leur signifie clairement de partir, et Shariel prends la tête de groupe. Avec une tête de prédateur ennuyé. Les oreilles en arrière, le regard qui luit dans le noir. Ambre. Puis bleu à la lumière. Le gamin – l'ami de Nhane – rends les armes. Elle récupère son geind, le ceint à sa ceinture. Elle se sent mieux. Un léger sourire denté fend son visage. Les petites canines, malicieuses et blanches, tâchent ses fines babines roses. Des lèvres, plus extactement.

« On trace directement. Et on y va calmos... »

Son regard fixe Domino.

« Et on évite de parler avant de réfléchir. »

Et ils partent, tous, en direction du Quartier du Bonheur des Dames. Histoire de voir à qui ils ont à faire.

Après un autre bref passage de le métro de la capitale, le petit groupe se retrouve dans le quartier du bonheur des dames.

Ils recherchent pendant quelques minutes le 6e arrondissement sur une plan lumineux et quelques escalators et autres ascenseur plus tard il se trouve dans un quartier ou de grandes tours abritent de nombreux logements.

Les tours de la rue indiquée par Smoking Kills sont plus ou moins de 10 étages, anciennes et mal entretenues. Elles ne tombent pas encore en morceaux mais les habitants riches ont quittés ces appartements depuis longtemps.

La tour qui va du numéro 1 à 60 est la première de la rue. Elle est grise sombre et d'une architecture néo-machin-truc qu'on explique que par un manque de bon gout. Ils sont loin les beaux quartiers commerçants du bonheur des dames, ici les poubelles sont renversées et des yeux dans les bâtiments semble vous observer depuis là haut.

La porte à double battants de l'immeuble s'ouvre en forçant un peu sur la poignée et les sonnettes qui permettaient aux habitants d'ouvrir la secondes portes ont été saccagée à coups d'on ne sait quoi et on ne sait comment. La seconde porte est donc maintenant par un pavé, sur le mur du cagibi un grand « fuck » est dessiné à la bombe de peinture.

On entend dans les étages, depuis la cage d'escalier, une Holo-TV hurler un commentaire de blood ball.

La chambre 49 est au 4 étage. 9 appartements par étages, on peu en déduire qu'il ne sont pas très grands.

Il y a un ascenseur, étroit et dont l'état semble indiquer qu'il est 2 ou 3 fois plus vieux que Nhane.

Ascenseur ou Escalier ?

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C'est fou ce que le Bonheur des Dames n'a pas changé. Toujours la même petite racaille venu mater les belles petites poupées qui gigote, ici et là. Ça ferait presque pitié. Shariel cependant n'y fait pas attention. Elle n'a pas envie. Ou trop l'habitude. Les mauvais souvenirs, sans doute, d'une enfance bien vite oubliée. Seulement plus ils s'enfoncent dans les ruelles, et plus le bon goût décline. Poubelles, odeurs nauséabondes qui remontent, le tout dans un mélange ulcéré. Ça donne un haut le coeur aux petites frappes, mais Shariel a vécu ici, alors elle ferme encore une fois les yeux, suivie de Nhane et de Domino, pour finalement déboucher sur la Tour qu'il cherche. 1 à 60. Bien. Très laide au niveau de l'esthétique, mais Shariel a vu pire. Elle sent également ses regards sur elle, sur eux. Ils guettent, les chiens. Elle sait que son arme est à sa ceinture, et qu'au premier mauvais signe, elle tirera sans hésiter. Elle passe devant. Son pieds vient s'écraser contre la porte qui claque pour la laisser entrer, elle et les deux autres qui la suivent. Ils sont silencieux. Ils savent ce qu'ils risquent dans ce genre de sortie. Ils savent aussi qu'ils ne sont ici, pas sur leur territoire. Ils sont éloigner. Et cette porte n'est pas plus accueillante que celle d'une prison. Bombe de peinture, ça veut dire racaille, raclure. Peut être même gang. Jusqu'ici... Tss. Ces jeunes. Plus rien à faire de leur vie. Le félin avance, jauge l'état de l'escalier. Elle regarde Domino, puis Nhane.

« On opte pour les escaliers, c'est plus sûr. Qui m'aime me suive. »

Elle, elle prendra les escaliers. D'une, c'est plus sur, et de deux... elle aime pas quand ça sent la rouille ou le vieux fer. Question de flaire. Elle monte les escaliers, les oreilles en retrait. Le bruit de la Holo-TV lui bousille les tympans. Ça gueule de trop. Elle glisse une patte sur la crosse de son Geind. Le premier qui bouge, il perds une tête – au moins. Quatrième étage. Okay. Quatrième étage...

Feuille de personnage Barre d'expérience: (1000/1000)

Le bonheur des dames, un quartier sympatique, Nhane l'aimait bien. Il se souvenait du temps qu'il y avait passé étant jeune. C'était là qu'il était le plus simple de trouver du fric ou à manger. Car de toute la méchapitale, c'était bien le seul quartier dans lequel les classes sociales les plus élevées côtoyaient les plus pauvres. Alors biensûr ils avaient leur magasins devant lesquels d'énormes vigiles se chargeaient de filtrer les riches des pauvres, mais une fois dans la rue, sur le chemin de leur voiture, leur méfiance envers les plus pauvre en devenait amusant. Leur regard suspicieux, parfois compatissant, la peur de se faire voler leurs belles holo-montre. Nhane s'en était toujours amusé.
Mais forcément, là ou la racaille sévissait, il y avait aussi les flics... Très présents et à qui le jeune homme avait souvent eut à faire, très souvent. Surtout qu'il avait bien la gueule du client.

Enfin, ils étaient entrés dans les quartiers résidentiels. Une toute autre ambiance. Alors c'était toujours mieux que les favellas, mais les flingues laissaient place ici aux portes blindées, aux regards méfiants et aux digi-codes à 15 chiffres. Un bon moyen de s'enfermer dans une tour avec une vue sur la rue ou passaient les racailles.

Nhane avait hâte. Hâte d'être face à cet enfoiré pour lui faire regretter d'avoir tenté de tuer le matou. Alors oui, le matou était chiant, il sentait mauvais, il était pas très beau, mais ce n'était pas une raison pour le tuer. Et quiconque s'en prendrait à Domino aurait à faire à lui.
Ils étaient arrivés au bâtiment recherché. Enfin si on pouvait appeler ça un bâtiment. Une épave, peut-être. Il fallait monter. Ils étaient observés. Les gens ici étaient craintifs. Ils avaient peur de ceux qui venaient en bas. Encore une zone de non droit, même si ici la police passait de temps en temps.

Tout en prenant les escaliers, emboîtant le pas à Shariel, il dégaina son flingue et l'arma de sorte à parer à toute éventualité. Même s'il s'attendait à trouver un Geek maigrichon devant une dizaine d'écrans, si ce Figaro avait été prêt à tuer sur le Rhézo, il pourrait tout aussi bien se servir d'une arme.

" Attention, il a certainement placé une caméra devant sa porte.
Une fois sur le palier, on ne perds pas de temps.
On défonce la porte et on entre. "

Histoire de lui faire une belle surprise.
Ils n'auraient pas forcément à lui arracher un membre ou deux pour le faire parler.

Feuille de personnage Barre d'expérience: (1000/1000)

Elle n'aimait pas cette foutue planète. On était loin de la beauté marine qu'était Dimaris. En comparaison, c'était presque comme se retrouver à Pink Nova pour la jeune félyne, rien que cette idée lui hérissait le poil. Cette histoire lui hérissait le poil en fait, elle avait le poil hérissé depuis sa déconnexion sauvage. A croire que ça faisait ressortir ses tendances agressives... Et si le bonheur des Dames restait plus classe que les favelas, il lui rappelait un peu trop Pink Nova pour apprécier... Jusqu'à tomber dans la zone qui aurait pu être une seconde Dimrais, sans l'océan. Un océan de béton. Elle détestait.

Le hall de l'immeuble était absolument miteux, elle avait d'ors et déjà mis une croix sur l'ascenseur et décider qu'elle grimperait sur ses pattes, il était hors de question qu'elle se retrouve coincée avec Nhane dans cet ascenseur exiguë... Puis elle aimait Sha suffisamment pour la suivre partout... Elle vérifia son chargeur avant de le mettre dans son revolver, l'arma et retira le cran de sureté en montant la dernière, dos tourné aux deux autres pour couvrir leurs arrières, en cherchant à se couler dans les ombres et les recoins.

L'escalier qu'empruntent Shariel Nhane et Domino est lui aussi en piètre état, les murs sont défraichis et parfois l'un ou l'autre tag d'une couleur criarde semble leur crier des insultes gratuites.

Sur plusieurs paliers il faut enjamber les détritus que les occupants des lieux ne se sont pas donné la peine de descendre devant le bâtiment, résultat un odeur de poubelle dégoulinante ravage les lieux avec insistance.

Au deuxième étage la porte qui sépare la cage d'escalier du couloirs qui donne accès aux portes des appartements ne tient plus que par l'un de ses gons. En entendant passer des gens dans l'escalier une porte s'entrouvre doucement et se referme nerveusement quand on fait mine de regarder trop longtemps dans sa direction. Ensuite de nombreuses chaines et autres verrous s'agitent de l'autre coté de la porte.

Charmant.

Arrivé au 4e étage la porte est ouverte et des bavardages se font entendrent dans le couloir. Deux hommes relativement jeunes à l'écoute parlent rapidement à un individu de sexe féminin qui répond avec un certain agacement.

Mais putain fait pas ta pute Maling ! On te respecte alors fait pas ta pute quoi !

Ouais c'est quand que tu nous fait visiter ta piaule ? Ca te branche pas un plan à trois ? Tu vas voir tu vas sur-kifer !

Allez vous faire foutre ...

En se rapprochant un peu de la porte on entant que les pas de la demoiselle se rapproche de la cage d'escalier ou se trouve le groupe ayant surpris la scène.

Ouais c'est ça va chier !

Reviens putain on t'as pas dis que tu pouvais te casser !

ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE.

Hurla la Cent-visage qui tombe alors nez à nez avec le petit groupe, les regarde un instant avec surprise et file à toute jambe quand elle voit leurs armes. Quelques vêtements de mode bon marcher mais pas habillée vulgairement et les cheveux blanc attaché en chinion, elle se précipite dans la cage d'escalier.

Mais putain pourquoi tu les fait toutes fuir mec ?

Résonne finalement dans le couloir. A vue de nez, en ayant vu la configuration des autres appartement en passant devant les autres étages vous pouvez estimer que les deux voix doivent se situer devant l'appartement que vous êtes venu chercher.

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« Mais putain fait pas ta pute Maling ! On te respecte alors fait pas ta pute quoi ! »
« Ouais c'est quand que tu nous fait visiter ta piaule ? Ca te branche pas un plan à trois ? Tu vas voir tu vas sur-kifer ! »
« Allez vous faire foutre ... »

Les oreilles du félin se dressèrent sur sa tête et ses yeux luisirent. D'un point de vue technique, elle aurait pu sortir son arme et démonter la cervelle à la fille. Après tout, ça faisait quasiment une heure qu'elle avait une envie folle de défouler toute sa frustration sur tout ce qui passait à proximité d'elle. Elle aurait pu sortir son geind et lui trouer la tête. Mais en vu de la morale de la jeune fille – pour ce que Shariel venait d'entendre – elle laissa couler et la regarda s'approcher, tandis qu'eux s'avançaient.

« Ouais c'est ça va chier ! »
« Reviens putain on t'as pas dis que tu pouvais te casser ! »
« ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE. »

Le regard ambre de Shariel se fixa sur la cent visage. Son regard glissa sur le bras de Shariel. Elle vu les armes. Le visage du félin se fendit d'un sourire denté. Deux petites et toutes mignonnes canines se dessinèrent sur la babine inférieure. D'un blanc de nacre. Elle décampe. Elle fait bien. Bon. Ils auraient pu la forcé à faire ce « plan à trois » par les armes. Visiblement, et par déduction, ils n'en ont pas. Ou tout du moins, ils ne l'ont pas fait avec elle. Une fille comme ça, ça tremble devant un canon et un peu de poudre. Ouais, ça tremble. Shariel sort son geind de sa ceinture, retire la sécurité. Si elle tire, la balle partira. Sans faire d'histoire. Les oreilles du félin se dressent, elle jette un regard derrière elle. Domino et Nhane. Bien. Elle détourne son attention, un instant. Il reste quelques escaliers à gravir pour se retrouver dans le couloir. Son regard se fait plus froid, ses oreilles se baissent. Elle range son arme dans son dos, de sorte que personne ne puisse la voir, mais sa queue entoure la crosse. Au moindre mouvement suspect, cette dernière ira déloger l'arme et la lui mettre dans la main.

« Mais putain pourquoi tu les fait toutes fuir mec ? »

Bien. Elle monte les dernières marches. Son regard se pose aussitôt sur les deux hommes. Un instant, son regard les détaille. Elle s'en approche lentement. Elle n'a pas vraiment l'air menaçante. On voit bien qu'elle n'a pas d'arme dans les mains, ni à sa ceinture. Pas devant en tout cas. Elle ne sourit pas cependant. Elle penche la tête, un peu.

« Quelqu'un sait où je peux trouver Figaro? Une amie m'a donné l'adresse... »

Elle pourrait être une amie d'une amie. Ou une délinquante, une junkie. Les félins ont tous leur petite addiction. Elle pourrait être tout et n'importe quoi. Il n'y a rien dans sa voix qu'une mélodie ronronnante. Elle ronronne à l'idée de lui arracher la trachée et les boyaux. Mais de l'extérieur, ce ronron adorable peut être tout et n'importe quoi.

Feuille de personnage Barre d'expérience: (1000/1000)

L'endroit était vraiment dégueulasse. Peut-être même bien plus sale que la plupart des coins des Favellas. Faut dire qu'en bas, la plupart des gens passaient leur temps à récupérer ce qu'ils pouvaient trouver dans les poubelles, alors forcément, il y avait moins de déchets. Pour ce qui est de l'ambiance, rien d'étonnant par ici, les gens étaient suspicieux. Derrière chaque porte, on pouvait deviner un bon nombre de cadenas, loquets, et verrous, lorsque la porte n'était tout simplement pas blindée. Il ne faisait pas très bon vivre ici...

Nhane avançait, le flingue prêt à tirer, fermement tenu dans sa main droite, à quelques mètres de Shariel. S'il y avait une chose qui n'avait pas changé depuis l'époque, c'était bien qu'il n'aimait pas se servir de ses armes. Mais si quelques chose avait bien changé, c'est qu'il n'hésiterait plus à le faire si cela devait s'avérer nécessaire.

Ils entendirent des voix, des histoires banales à priori, rien de bien intéressant. Et le trio n'y aurait même pas fait attention si ces dernières ne venaient pas du coin où ils s'attendaient à trouver la piaule du fameux Figaro. Ha... Il allait ramasser le pauvre. Il ne ferait pas bon être à sa place lorsqu'ils lui tomberont dessus.

Et alors qu'ils arrivaient enfin au quatrième étage, une cent visage apparu, puis sembla si effrayée par leur présence qu'elle tenta aussitôt de décamper. Nhane l'aurait sans doute laissé partir, si elle n'était pas venu des environs de l'appartement qu'ils s'apprêtaient à visiter. Si elle avait si peur, ce n'était peut-être pas simplement parce qu'ils portaient des flingues, après tout. Et à vrai dire, le jeune homme fut surpris de voir la féline la laisser passer sans broncher.

" Hééé ! " Lança-t'il à Shariel qui déjà entrait dans le couloir pour interpeller les deux autres jeunes gens qu'ils avaient entendu.

Qu'à cela ne tienne, si Shariel avait commit l'erreur de la laisser passer, cela ne serait pas le cas de Nhane. Avant qu'elle ne puisse le dépasser, il se mit en travers de la route de la cent visage, saisit fermement son flingue à deux mains, puis le brandit en direction de la fuyarde en lui lançant d'une voie forte et autoritaire.

" Stop ! Plus un pas !
Remonte sur le pallier !... Si tu veux pas un nouveau trou...

Fait ce que je te dit et il t'arriveras rien. "

C'est sûr, Nhane n'avait pas vraiment la carrure imposante, mais par les temps qui courraient, les plus jeune bambins devaient être pris au sérieux, du moment qu'il tenaient un flingue. Hé oui, il n'y avait plus d'âge pour tuer. C'était une autre époque...